Test : imprimante EcoTank ET-4800, multifonction Wi-Fi efficace

Le remplacement fréquent et onéreux des cartouches d’encre est une contrainte que vous connaissez certainement. Face à ce problème récurrent, l’imprimante multifonction EcoTank ET-4800 propose une solution radicale avec son système de réservoirs haute capacité. En incluant l’équivalent de trois années d’encre dès l’achat, ce modèle promet de réconcilier impression à domicile, économies et tranquillité d’esprit.

Déballage et première mise en route

Dès l’ouverture de la boîte de l’imprimante Epson EcoTank ET-4800, on découvre un ensemble assez classique : l’imprimante elle-même, quatre bouteilles d’encre (noir, cyan, magenta, jaune), le câble d’alimentation et un câble USB. L’appareil, avec ses dimensions de 37,5 cm de largeur pour 34,7 cm de profondeur, trouve sa place sur un bureau sans être trop envahissant. La première impression est celle d’un produit fonctionnel, bien que les plastiques utilisés semblent assez légers. Le point d’orgue de ce déballage est sans conteste le système de remplissage des réservoirs. Fini les cartouches, place aux bouteilles d’encre. J’ai été agréablement surpris par la conception des flacons : le système de détrompeur empêche toute erreur de couleur et le remplissage s’arrête automatiquement une fois le réservoir plein, sans la moindre goutte à côté. C’est propre, simple et efficace. Il faut toutefois noter que la première initialisation, qui consiste à amorcer les circuits, consomme une part non négligeable de l’encre noire, environ un huitième du réservoir selon mon observation, un point que plusieurs utilisateurs ont également signalé.

Connectivité et installation des pilotes : un parcours parfois sinueux

La promesse d’une imprimante connectée est au cœur de l’offre de l’ET-4800. Pour la configuration initiale, Epson recommande de passer par l’application mobile Epson Smart. En suivant cette procédure sur mon smartphone, l’installation s’est déroulée de manière fluide et relativement rapide. L’application guide l’utilisateur pas à pas pour connecter l’imprimante au réseau Wi-Fi domestique. Une fois cette étape franchie, imprimer depuis un téléphone devient un jeu d’enfant. Cependant, mon expérience s’est compliquée lors de la configuration sur mon ordinateur sous Mac OS. Plusieurs utilisateurs ont rapporté des difficultés, et je dois confirmer que la stabilité de la connexion Wi-Fi peut être capricieuse. J’ai moi-même rencontré des déconnexions intermittentes. Un point important a été soulevé par un utilisateur : la connexion échoue si un VPN est actif sur l’appareil. Après avoir désactivé mon VPN, la connexion est devenue plus stable. J’ai également noté une erreur lors de l’installation des utilitaires sur PC, où le lien automatique pointait vers les pilotes du modèle ET-4850. Il a fallu que je télécharge manuellement les bons pilotes depuis le site d’Epson. La présence d’un port Ethernet reste une alternative fiable pour ceux qui préfèrent une connexion filaire stable.

Qualité d’impression et performances au quotidien

Une fois l’imprimante opérationnelle, je me suis penché sur ses performances. En tant que modèle multifonction, elle propose l’impression, la numérisation, la copie et le fax. Le principal atout pour un usage bureautique est son chargeur automatique de documents (ADF) d’une capacité de 30 feuilles, qui facilite grandement la numérisation ou la copie de plusieurs pages. Le scanner est d’ailleurs assez rapide et silencieux. Côté impression, la vitesse annoncée de 33 pages par minute en noir et blanc est une donnée optimiste, atteignable uniquement en mode brouillon. Pour des documents de qualité standard, la vitesse reste tout à fait correcte pour un usage domestique ou de petite entreprise. La qualité d’impression des textes est bonne, avec des caractères nets. Pour les impressions couleur et les photos, le résultat est plus mitigé. En mode standard, les couleurs peuvent paraître un peu claires ou délavées. Il faut souvent ajuster les paramètres pour obtenir un rendu fidèle. Il est clair que l’ET-4800 n’est pas une imprimante photo dédiée. Un des manques les plus notables de ce modèle est l’absence d’impression recto-verso automatique, une fonction pourtant très pratique qui impose ici une manipulation manuelle des feuilles.

Le système EcoTank et le coût à la page : le véritable argument

Le principal argument de vente de cette imprimante est sans conteste son système EcoTank. La promesse d’Epson est d’inclure jusqu’à 3 ans d’encre, ce qui représente des milliers de pages. Après plusieurs semaines de tests intensifs, incluant des impressions de textes et d’images en couleur, le niveau des réservoirs a à peine baissé. Le fait de voir physiquement la quantité d’encre restante est extrêmement rassurant et met fin à l’angoisse de la cartouche vide qui tombe toujours au mauvais moment. Le coût de renouvellement est également un atout majeur. Un jeu complet de bouteilles d’encre Epson coûte environ quarante euros et promet une autonomie allant jusqu’à 7 500 pages en noir et 6 000 en couleur. Le coût à la page devient dérisoire, rivalisant sans peine avec les imprimantes laser sur le long terme, mais avec l’avantage de la couleur. Cependant, notre conseil, mentionner un point d’inquiétude soulevé par un utilisateur : le blocage de l’imprimante lorsque le tampon d’encre usagée est considéré comme plein par le logiciel. C’est un élément à prendre en compte pour la durabilité à long terme de l’appareil, car son remplacement officiel par le service Epson peut s’avérer contraignant et coûteux. Malgré ce bémol potentiel, l’économie réalisée sur les consommables reste l’atout maître de l’ET-4800 et la principale raison qui pourrait justifier son achat.

Bilan du test

Mon avis sur ce produit

Mon expérience avec l’Epson EcoTank ET-4800 est pour le moins contrastée car si la promesse d’économies est bien tenue grâce à son système de réservoirs d’encre, l’usage quotidien révèle de sérieuses lacunes qui viennent gâcher le tableau. La mise en route est simple et la qualité d’impression s’avère suffisante pour des documents courants, mais les points positifs s’arrêtent malheureusement là. J’ai été confronté à une connectivité Wi-Fi catastrophique, avec des déconnexions permanentes qui rendent la fonction sans fil quasiment inutilisable et très frustrante. Plus inquiétant encore, la fiabilité globale laisse à désirer : j’ai subi des fuites d’encre et le tampon collecteur s’est rempli à une vitesse anormale, ce qui augure mal de sa longévité. L’absence de recto verso automatique est également une lacune difficile à pardonner sur un modèle de ce type. Au final, si l’idée de ne plus acheter de cartouches est séduisante, elle se paie au prix de défauts de conception majeurs et d’une fiabilité très décevante.

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